Si Animal Crossing : New Horizons a ravi les joueurs de chez Nintendo durant le confinement, d’autres joueurs languissaient l’arrivée d’un tout autre jeu. Ce dernier, pour le moins ironique au regard de la période, n’est autre que le très attendu The Last of Us : Part II.
À l’occasion de sa sortie, Le Nîm journal revient pour vous sur le premier volet de cet opus.
The Last of Us est un jeu conçu par Neil Druckman et Bruce Stanley, sorti en juin 2013 sur PS3. Il a été développé par l’incontournable studio Naughty Dog (développeur des Uncharted) et édité par Sony. Aujourd’hui, il est également disponible dans sa version The Last of Us Remastered sur PS4, pour le plus grand bonheur de ses joueurs.
Dans ce jeu de type survival horror à la troisième personne, vous vous retrouvez dans un monde ravagé par le Cordyceps, un champignon qui pousse dans le cerveau et qui rend les personnes infectées extrêmement violentes envers les autres êtres vivants.
Les deux réalisateurs auraient regardé un documentaire sur le Cordyceps ce qui leur aurait donné l’idée pour leur pandémie. En effet, le Cordyceps est bien réel, mais il ne parasite que des insectes ou d’autres champignons.
Cordyceps Insecte parasité par le Cordyceps
Vous incarnez donc Joël, un homme renfermé et qui semble avoir perdu le goût de vivre après un début d’apocalypse des plus douloureux. Il voit sa vie changer lorsque lui est confiée Ellie, une jeune fille de 14 ans, qu’il doit escorter jusqu’à une base des Lucioles, un groupe rebelle. Débute alors une émouvante traversée des États-Unis.

Je te le promet.
Joël, the last of us
Considéré par beaucoup comme un des chefs d’œuvres du monde du gaming, il nous le prouve à travers de nombreux points.
Tout d’abord, le point fort de ce jeu est sa narration. En effet, l’histoire est extrêmement complète, les personnages très bien construits, et disposant chacun d’une histoire personnelle poussée.
L’accent est donc mis sur les personnages et leur caractère, qu’ils soient principaux ou non, les faisant apparaître, aux yeux des joueurs, comme plus humains. De ce fait, chaque personnage devient attachant à sa manière, que ses choix et actions soient bons ou non. Prenons l’exemple de Bill, un survivant solitaire et bourru qui, de prime abord, ne paraît pas le moins du monde sympathique. C’est la connaissance de son passé qui nous fait changer de perception ; derrière le misanthrope aigri se dessine un être sensible, refusant de s’attacher aux autres par peur de les perdre.
Les graphismes, quant à eux, tant au niveau des décors qu’au niveau des personnages, sont tout simplement superbes pour un jeu de 2013, en particulier les détails des visages lors des cinématiques, rendant notamment celle de fin beaucoup plus émouvante.
Enfin, comment parler de The Last of Us sans parler de Gustavo Santaolalla, le compositeur et musicien de toute la bande son du jeu. A travers ses musiques, souvent jouées avec des notes graves et des sons d’instruments quelque peu dissonants, Gustavo Santaolalla arrive à sublimer l’atmosphère du jeu et à souligner les différents états d’esprit des personnages, nous plongeant d’autant plus dans l’aventure.
Après tout ce qu’on a traversé. Après tout ce que j’ai fait. Ça ne peut pas être pour rien.
Ellie, The last of us
Mais si nous ne parlons que des bons points depuis quelques paragraphes, The Last of Us n’est pas pour autant dépourvu de son lot de problèmes.
En effet, nous pouvons rapidement parler du problème de l’I.A, qui, comme dans beaucoup de jeu, n’est pas assez réaliste, les personnages non joueurs pouvant parler et se déplacer au milieu des ennemis sans se faire repérer. Nous pouvons également évoquer quelques problèmes au niveau des déplacements des personnages, de certains combats au corps à corps, de la visée pas très précise avec certaines armes…
Mais, et ce n’est que mon avis personnel, pour un jeu de 2013 il a relativement bien vieilli, et ces quelques défauts restent tout de même minimes et somme toute classiques, se retrouvant dans de nombreux autres jeux.
The Last of Us donc, c’est avant tout des personnages et une histoire, n’en déplaise aux joueurs amateurs de combats, de vagues de zombies et d’open world, et c’est ce qui fait la force de ce jeu. Mais, la suite sera-t-elle à la hauteur du premier? Le surpassera-t-elle ? La seule façon de le savoir est de découvrir ce nouvel univers qui, d’après toutes les bandes annonces, promet d’être encore plus sombre que le précédent.
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