Nîmois, Nîmoises, vous vous souvenez sûrement, si vous l’avez vécu, de ce funeste 3 octobre 1988, un jour tout à fait inattendu, un jour où Nîmes fut submergée par les eaux.
La pluie était tombée toute la nuit dans notre département et la capitale gardoise fût touchée de plein fouet par ces déferlements.
La durée et la force de l’orage, c’était quelque chose d’étonnant et d’angoissant.
Janyck Michelet
Tout a commencé par une matinée pluvieuse des plus normales et les habitants ont débuté leur journée comme d’accoutumé.
La population nîmoise ne restait pas à son domicile et se rendait à son travail comme un jour banal, mais ça ne l’était pas.

Ce n’est qu’en milieu de matinée que de nombreuses personnes ont commencé à parler d’une catastrophe: la ville était sous les eaux.
Le trou des fondations de la Médiathèque: 21 mètres de profondeur et des engins de terrassement engloutis. Environ 500 000 mètres cubes d’eau ont stagné. La maison carrée encerclée par cette catastrophe naturelle
La ville commençait à être ravagée, on ne voyait plus que des trous et des voitures empilées […] l’électricité était coupée, on devait juste attendre en restant chez soi.
M.M

Le centre ville était entièrement sous l’eau, plus personne ne pouvait sortir au risque de mourir et d’être emporté par les courants.
Les jardins de la Fontaine engloutis par des déchets L’arche de la route de Beaucaire sous
l’eau
Nous nous sommes retrouvé dans un trou de 1,50 mètres de profondeur, et là, c’était la plus grande des paniques. Sans l’aide des légionnaires, on aurait pu se faire emporter.
J.C
Cette journée inquiétante et angoissante fut la pire journée vécue par la petite Rome et ses habitants.
L’après inondation, une collaboration entre nîmois :
Le lendemain, (le 4 octobre 1988) de nombreux sentiments régnaient :
La situation était triste, mais il fallait s’activer et aller de l’avant.
On était fatigués par les longues journées de travail, mais contents de se sentir utile.
Certaines personnes étaient soulagées de voir qu’il n’y avait que peu de dégâts chez eux.
R.C
Devant la maison carrée Dans les rues de l’écusson
Il y a eu beaucoup d’inquiétude lorsqu’elle [l’eau] est partie.
Beaucoup de proches ont tout perdu, mais heureusement que tout le monde s’est entraidé pour nettoyer, distribuer à boire et à manger…
M.M
Le retour à la vie normale est très compliqué Une entraide entre tous les nîmois
Le bilan fut tout de même lourd : 9 morts ont été décomptés lors de ces inondations.
Ce 3 octobre 1988 est et restera dans les mémoires nîmoises comme un souvenir cauchemardesque. Depuis quelques années la ville a mis en place de nombreux aménagements pour éviter que cette catastrophe naturelle se reproduise.
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Bel article sur un sujet aussi vaste qui nous rappelle tant de souvenirs !
Quelle solidarité dans ces moments perturbés !
Bravo pour le rappel de ces moments historiques qui ont marqué notre cité !
Belle synthèse d’un évènement gravé dans les mémoires.